C’EST L’EXCELLENT CLAUDIN !
« … Hélas ! Hélas ! C’est l’excellent Claudin, que mort a pris, ayant mis de sa main plusieurs mottets et messes par escrit, en si doulx chant… ». C’est ainsi Pierre Certon rendait un vibrant hommage à son ami et maître, Claudin de Semisy, mort à Paris le 13 octobre 1562, lors d’une épidémie de peste qui ravagea la capitale et plus particulièrement le quartier de la Sainte Chapelle.
Cette seule citation de Claudin dans cette déploration écrite par Certon nous montre à quel point Sermisy fut l’un des plus célèbres compositeurs sous le règne de François 1er.
Le programme a été bâti autour de la Missa Plurium motetorum que nous considérons comme un sommet des messes parodies de la renaissance en avance sur les orientations édictées par le Concile de Trente (1545-1563) en matière de musique liturgique.
Le plus parisien des compositeurs de l’école franco-flamande, et le plus néerlandais des compositeurs parisiens de sa génération, Claudin de Sermisy peut à juste titre être considéré comme le chef de file de la messe parisienne du XVIe siecle… Gaston G. ALLAIRE.